Introduction

Pour ceux qui me suivent sur Instagram (réseaux sur lequel je partage le plus), vous savez que les 5 aout je serais au départ de la French Divide. Pour les autres, laissez-moi vous expliquer.

La French Divide ou la "French", c'est l'une des plus belles courses d'ultra-cycliste off road (en vtt donc), du monde. Un mythe de l'ultra-cyclisme français.  Cette discipline qui met à rude épreuve le corps et l'esprit, mais qui sublime chaque émotion. Le record de l'épreuve, pour parcourir ces 2 300km, c'est 8j, rien que ça !

 Pour cette édition 2023, voici le parcours : 

Le pourquoi ? En 2022, après ma première grande aventure : Le Cap Nord, 2 fois dans l'année , j'ai eu la chance de traverser 7 pays (Suisse, Allemagne, Danemark, Suède, Finlande et Norvège puis la Belgique). Depuis, j'ai rajouté sur ma liste, l'Angleterre et l'Ecosse : France / Ecosse.  ​

La plupart de ces pays, je les ai traversés en intégralité. Avec ces dizaines de milliers de km parcourus en terrain étranger, je me suis souvent (dans tous en fait) dit que la France est un pays de fou pour l'aventure. Oui, la Suède et la Norvège sont des pays fabuleux pour les amoureux "d'outdoor", avec des forêts, lacs et rivières à perte de vue. J'y retournerai, c'est certain. Mais c'est très peu varié comme paysage. Ou encore le Danemark, plat comme la main ? Quant à l'Angleterre, la Belgique ou l'Allemagne, c'est assez "fade", tout se ressemble. 

Est-ce le cas en France ? JAMAIS ! Depuis que j'ai la chance de visiter des pays à vélo, je me rends compte que la France est magnifique, ce n'est pas qu'un mythe. Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais c'est une réalité. Passer du Jura, aux alpes en quelques centaines de km, en passant par le lac d'Annecy, les terres noires ou encore les calanques de Marseille à l'extrême sud. Le beaujolais, le massif central pour parler des endroits que je connais. Toutes ces pépites sont accessibles en seulement quelques jours de vélo, sans faire 200km par jour !! En France, il y en a pour chaque coup de pédale. Du plat, du vallonné ou des grands cols. Perdu en pleine nature ou le long des chemins labélisés (Loire à vélo par ex), il y en a vraiment pour tout le monde. Nous Français, avons le luxe de pouvoir choisir ce qu'on veut voir, en restant dans notre propre pays. Avec ce constat, il fallait donc que je traverse la France dans son intégralité. 
Et comme chaque année, au fur et à mesure que ma zone de confort s'étend, j'augmente un peu la difficulté de mes aventures. Pour cette année, ça sera donc de traverser la France, par les chemins, le plus rapidement possible. Nous sommes en janvier, lorsque je valide mon inscription à cette fameuse French Divide.

Ma préparation

Partie hivernale (décembre - avril)

Etant moniteur de ski l'hiver, il n'est pas facile pour moi de s'entrainer de manière conséquente. Je suis debout, exposé au soleil, la pluie ou la neige pendant 6h par jour. Pendant cette période, impossible de rouler dehors. Ainsi, j'arrive à m'entrainer 7h-10h par semaine. Guère mieux. Quand on ne peut pas faire de la quantité, on fait de la qualité. Séance d'intensité sur Home Trainer, ski de randonnée et quelques sorties de ski alpin (je prends le départ de quelques courses dans cette discipline). 

Dès que les beaux jours reviennent, fin mars, je ressors le vélo, pour mon plus grand plaisir. 

Mon entrainement ici

Partie estival (avril - novembre)

Le mois d'avril fut très compliqué pour moi. J'ai accusé le coup des mois précédents. Perte de motivation et grosse fatigue. J'ai cumulé très peu d'entrainements pendant 3 semaines. 
Après cet épisode, le 1ier Mai, je me suis mis en route, direction l'Ecosse. En moyenne, j'ai roulé 35h par semaines pendant 4 semaines. Le voyage à vélo permet de faire des gros volumes de vélo, de manière ludique, à la découverte de contrées lointaines.

A mon retour, le 4 juin, j'ai pris une semaine de repos, afin de surcompenser et de repartir pour les dernières semaines de préparation dans de bonnes dispositions.

Le départ de la French Divide, c'est dans 9 semaines. J'ai donc planifié 8 semaines d'entrainements, avec le retour de séances d'intensités, sous forme d'intervalles, afin d'augmenter mes puissances (force avec laquelle j'appuie sur les pédales). A base de 2 séances intenses par semaines, 1 sortie longue et le reste en allure modérée. Sur 4 semaines, je me suis bâti une vraie condition physique, puisque pendant ce bloc d'entrainements, j'ai quasiment battu tous mes records. Merci à Louisa qui m'a guidé pour en arriver là. Les 4 dernières semaines, j'en ai profité pour allonger mes sorties qui correspondent plus aux caractéristiques de la course. Dont voici un exemple :

Lorsque j'écris ces lignes, nous sommes à J-7 du départ. La préparation est faite. J'aurais pu faire mieux, comme tout le monde. J'aurais pu faire pire. Lorsque la motivation était basse, la discipline prenait le dessus, pour me pousser à mettre les fesses sur le vélo. Je me satisfais du boulot effectué. J'ai encore appris plein de choses sur moi même. Je me réjouis, d'une chose : progresser. Depuis 3 ans et demi, je n'ai pas encore stagné, c'est très positif.

Pour conclure, j'ai préparé mes armes du mieux que j'ai pu. Il n'y a plus qu'à voir ce qu'elles valent.